L'opposition entre le Tour d'Italie - Tour de Californie a déjà beaucoup fait parler. Deux univers du cyclisme s'opposent. D'un coté, un monument du cyclisme européen. De l'autre, l'étoile montante du cyclisme anglo-saxon qui, déplacée au mois de mai, a sût attirer quelques grosses pointures.

Étrangement, la jeune épreuve est parfois celle qui manque le plus d'audace. Face à un Giro qui ose tout, le Tour de Californie parait presque trop sage. Et je ne vous parle pas de la tenue des hôtesses italiennes, ou des chemins de terre, mais d'un aspect bien plus surprenant.

Les organisateurs du Tour de Californie ont demandé au public de ne plus peindre de slogan d'encouragements sur le bitume. Ils ont en effet reçus un trop grand nombre de plaintes de riverains dérangés par cette tradition venue d'ailleurs.

En Europe, la peinture sur la route est une coutume, qu'il ne serait pas imaginable de supprimer. Pas plus qu'il n'est envisageable d'interdire les drapeaux Basques dans le Tourmalet, ou la bière au Carrefour de l'Arbre (ah flûte, oubliez ce dernier exemple !)

Tour of California road chalk Heureusement, pour remplacer la peinture, la fondation Livestrong distribue des craies aux spectateurs californiens (comme au Tour de France) afin qu'ils décorent "proprement" la route (malheureusement, lundi, il pleuvait). On espère que, bien vite, la société Quies ira également distribuer des bouchons d'oreilles aux riverains réveillés par les cris des fans.

Le Tour de Californie était déjà la course de ceux qui veulent éviter les dangereuses routes italiennes. Il ne faudrait pas qu'elle devienne également la course de ceux qui ne veulent pas de course.

Sources : Cyclingnews
Photo : Michael Crook (Cyclingfans)