Team Argos
En début de Tour, les journalistes ont reçu un joli document présentant l'Argos Shimano Express. Il s'agit du train mis en place par l'équipe Argos, afin de mettre sur orbite son sprinteur vedette Marcel Kittel.





Argos Express
Sur le papier, voici comment fonctionne le train de Kittel :

  • à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée, 3 coureurs sont chargés de remonter l'équipe en tête de peloton. Il faut ensuite l'y maintenir. Il s'agit de :

- Coureur 7 : Albert Timmers
- Coureur 6 : Tom Dumoulin
- Coureur 5 : Roy Curvers

  • les 3 coureurs suivants sont chargés d'emmener Marcel Kittel jusqu'à quelques mètres de la ligne. Il s'agit de :

- Coureur 4 : Koen de Kort, qui emmène le sprint entre 1,5 et 1km de la ligne
- Coureur 3 : John Degenkolb, qui emmène le sprint entre 1km et 500m de la ligne
- Coureur 2 : Tom Veelers, le "poisson pilote", qui emmène son sprinteur dans les 500 derniers mètres, et le dépose à environ 200m ou 150m de la ligne

  • Enfin, le sprinteur "en chef" de l'équipe termine le boulot :

- Coureur 1 : Marcel Kittel, qui remporte (souvent) l'étape


Veelers étant blessé (suite à sa chute mardi), l'équipe Argos a dû adapter son train. Voici donc ce qui était prévu jeudi :
- Coureur 6 : Albert Timmers
- Coureur 5 : Tom Dumoulin
- Coureur 4 : Roy Curvers
- Coureur 3 : John Degenkolb, qui dans le dernier kilomètre devait assurer les relances à la sortie des 2 virages
- Coureur 2 : Koen de Kort, qui devait assurer le rôle de poisson pilote
- Coureur 1 : Marcel Kittel, qui avait (encore) comme mission de remporter l'étape.


Mais en regardant la vidéo, on constate que Degenkolb n'est déjà plus là, à la sortie du dernier virage. Ensuite, De Kort est un peu "juste". Kittel saute alors dans la roue de coureurs d'Omega (dont Cavendish) pour s'abriter du vent. Et il ne produit son effort que dans les tous derniers mètres.



Degenkolb, l'autre talentueux sprinteur de l'équipe Argos, pourrait se retrouver leader de l'équipe sur des arrivées vallonnées. On pense en particulier à l'étape de samedi, arrivant à Lyon. On se souvient qu'en 2011, Degenkolb avait remporté une étape du Dauphiné qui se terminait justement à Lyon, sur le plateau de la Croix-Rousse. S'il veut récidiver samedi[1], il devra certainement faire face à Peter Sagan, également grand spécialiste ce type d'arrivée.


Note

[1] Contrairement au Dauphiné, l'étape de Samedi se situe plus de 6 km après la Croix-Rousse, avec un final plat et exposé au vent