Tour de France 1991

17ème étape : Gap - L'Alpe d'Huez (125 km)

A Lyon, au depart du Tour 1991, Greg Lemond fait sensation. Lui qui avait habitué les suiveurs à des preparations parfois hasardeuse se présente cette année en pleine forme. Il met la pression sur ses adversaires en prenant la 3eme place du prologue, puis en attaquant dés la première étape, revetant ainsi le maillot jaune.

Mais la sensation de ce début de Tour s'appelle Miguel Indurain. Officiellement équipier de Perdo Delgado, le jeune espagnol remporte le premier contre la montre à Alençon. Quelques jours plus tard, dans les pyrénées, Indurain accompagne les meilleurs ataquants (dont l'explosif italien Chiappucci) et s'empare du maillot jaune.
L'equpier devient leader, et le monde du cyclisme semble changer d'epoque. Les jeunes loups d'autrefois se sont tous effondrés, les uns apres les autres. Lemond, Roche, ou Delgado savent qu'ils ont dores et deja perdu ce Tour. La nouvelle generation a pris le pouvoir.

L'ambiance n'est cependant pas à l'apaisement. La veille de l'Alpe, Lemond attaque. Et Bugno, accompagné de Fignon et de Chiappucci en profite pour attaquer Indurain. Et l'espagnol est finalement obligé de faire appel au talent de ses equipiers pour limiter les degats.

Au matin de cette 17eme etape, on imagine donc qu'a nouveau, le course va être explosive. Mais Indurain apprend vite. Aidé d'un equipier de luxe, Jean-Francois Bernard, il va décourager tous ses adversaires.

"Jeff" prend donc les choses en main pour son jeune leader. Au pied de l'Alpe, il impose un train d'enferau groupe Indurain. Reprenant Ruiz-Cabestany et Bourguignon, les valeureux echappés du jour, le francais poursuit son effort pour lacher, petit à petit, la plupart des pretendants à la victoire finale. Malheureusement pour le spectacle, le train d'enfer imposé par Jean-Francois Bernard empeche toute tentative d'echappée. Callé dans sa roue, Indurain semble etre le seul à ne pas souffrir. Petit à petit, les adversaires de l'espagnol craquent. C.Chiappucci, pourtant meilleur grimpeur de ce Tour, ne peut plus tenir le rythme imposé par Bernard, et lache prise. Bientot, il ne reste plus que Bugno et Leblanc pour accompagner les 2 coureurs de Banesto.

Quand finalement, à 3km de l'arrivée, Jeff craque, son leader n'a meme pas besoin de prendre les choses en main, puisque Bugno s'en charge. L'italien, deja vainqueur ici l'année precedente aimerait lacher l'espagnol. Mais Indurain reste imperturbable.

Dans les derniers metres, lorsque Bugno accelere, l'espagnol le suis mais ne lui dispute pas la victoire d'etape. Et pour le deuxieme année consécutive, la montagne des hollandais devient bastion italien.

Mais le champion italien venu sur le Tour pour tenter de l'emporter, la victoire d'etape est une bien mince consolation.

Bayard (2-1210) ---> Ruiz-Cabestany
Ornon (2-1365) ---> Ruiz-Cabestany
L'Alpe d'Huez (HC-1860) ---> Bugno

1. Gianni Bugno (I-Gatorade) en 3h25'48"
2. M.Indurain (E-Banesto) à 1"
3. L.Leblanc (Fr-Castorama) à 2"
4. JF.Bernard (Fr-Banesto) à 35"
5. S.Rooks (Ne) à 43"
6. C.Chiappucci (I-Carrera)
7. T.Claveyrolat (Fr-RMO)
8. P.Delgado (E-Banesto) à 45"
9. L.Fignon (Fr-Castorama) à 1'12"
10. Mejia à 1'13"


Maillot Jaune : M.Indurain (E) - Banesto


Vainqueur Final à Paris : M.Indurain (E) - Banesto

Sources :
- Memoire du cyclisme

1990 | 1992


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